Station d'Asco : petits bonheurs à la neige

Il faut que je vous raconte notre journée de samedi dernier. Qu’-avait-elle de si spéciale? Nous sommes partis voir la neige ! Oui oui, je dis bien la neige ! En Corse, il y a quelques stations de skis, c’est incroyable n’est-ce pas? Quand on m’a dit ça, j’ai cru halluciner. Pour moi, la Corse rimait avec palmier, eau turquoise, maquis, village, et…après coup montagne! Donc oui s’il y a des montagnes, il peut y avoir de la neige, en effet! Cependant nous n’avions pas d’équipements. Pas de chaines pour la voiture, pas de chaussures spéciales, pas de doudoune, et encore moins de pantalon imperméable. Rien. Alors comment avons-nous réussi à aller tout là haut ? La réponse maintenant et en images !

« Station de ski fermée »

C’était il y a une semaine déjà! Max n’avait pas match le week-end du 12-13 mars. Et à chaque fois qu’il n’a rien le week-end, on s’organise un petit programme. Sauf que là, question organisation… faut vite le dire quoi! Pourtant, l’idée d’aller à la neige m’est venue une semaine à l’avance. Je me souviens très bien du moment où j’ai tapé dans Google « Stations de ski en Corse ». Résultat : station fermée, station fermée, et re station fermée. Pourquoi ? Pas assez de neige, tout simplement! Mais je me suis arrêtée sur « la station ne devrait pas tarder à ouvrir ». Du coup, pendant toute la semaine dernière, je guettais les sites internets pour savoir si ou non, les stations ouvriraient. Et j’ai bien fait de persister puisqu’elles ont toutes ouvertes leurs portes ! Ghisoni, Val d’èse, Vergio et Asco. L’embarras du choix vous allez me dire! Au départ nous voulions aller à Ghisoni, car la station organisait un week-end spécial avec Dj, Mojitos, et surtout une navette à disposition. Cependant, lorsque j’ai appelé pour réserver la navette personne ne répondait et au final, la dame m’a dit qu’elle était pleine. Du coup, nous avons abandonné l’idée. Les autres stations était à plus de 2h00 de route donc nous nous sommes portés sur la station d’Asco. Le seul problème : « la route est dégagée mais il est préférable de venir avec les chaines ». Chaines que nous n’avions pas! Du coup j’ai fait mon petit cinéma à Max, en disant qu’on pouvait essayer d’y monter et que même si nous n’y arrivons pas on irait à la mairie pour demander si quelqu’un pouvait nous emmener. Et dans le cas extrême on ferait du stop. L’idée du stop, ça lui a pas trop plu mais il a fini par dire « On va voir ».

Vendredi : préparation

J’étais trop excitée, j’avais tellement envie de voir la neige! Du coup j’ai demandé à une amie, Léa, qui habite à 2 minutes de chez nous et que j’ai rencontré ici, si elle n’avait pas de tenue de ski. Elle m’a répondu qu’elle n’était jamais allée au ski. Pas de chance. J’ai demandé à d’autres personnes, mais j’ai eu le droit aux même réponses. Du coup je suis allée en ville pour trouver des vêtements. Je suis allée voir chez Intersport. Il fallait débourser 100 euros minimum pour le manteau : non merci! Du coup j’ai fouillé dans un autre magasin de sport et j’ai trouvé une petite doudoune toute légère à 39€. Mais je ne l’ai pas achetée. A ce moment là je reçois un message de Léa qui m’explique que des amis l’ont invité à aller au ski samedi! Elle m’a demandé où on allait et je l’ai convaincue de venir avec nous. On était super excitées à l’idée de passer une journée à la neige ensemble. Elle m’a proposé d’aller à Magic Stock, un grand magasin de déstockage, pour voir s’il y avait des pantalons. Seulement, elle a fini par décliner car des amis à ses parents venaient diner chez elle le samedi midi. J’étais déçue, d’autant plus que Max avait réussi à avoir des affaires grâce à un coéquipier du foot. Il lui a ramené tout ce qu’il avait : 3 pantalons, 2 paires de chaussettes chaudes et un masque. Alors j’explique à Léa que j’étais dégoutée et qu’en plus de ça j’avais un pantalon pour elle! Il est vendredi soir, je me couche sans savoir ce qu’il va se passer samedi alors que j’ai pensé à la neige toute la journée…

Samedi : Jour J

On se réveille, il est 9h15. On a pas mis de réveil car au final, on ne savait pas ce qu’on allait faire. J’ouvre mon portable et je vois plusieurs messages de Léa :

Vendredi 11 mars / 23h49 : Nooooon me dit pas ça!!!!

Vendredi 11 mars / 23h50 : Vous partez à quelle heure demain?

Samedi 12 mars / 9h27 : Dites moi si vous partez, j’ai envie de venir!

Je m’empresse de lui répondre. Elle me dit qu’elle me ramène une doudoune, un bonnet et qu’elle peut être prête rapidement. Il est 10h00 à ce moment là quand elle me demande si elle peut venir pour 10h30. Je lui dis oui, j’ai plus qu’à me dépêcher!

Sur la route

Sur la route oui, il y a eu du mouv’ oui… Une route étroite à n’en plus finir, des virages dans tous les sens, du ravin, des taureaux aussi, et, et, et de la neige qu’on aperçoit au loin, tout la haut. Après avoir suivi le GPS, nous sommes arrivés dans le village d’Asco. Mais comme la station porte le même nom, le GPS avait fini son travail. La bonne blague! On ne savait pas où aller. Après avoir fait demi tour nous sommes tombés sur un panneau indiquant « station de ski ». Nous l’avons suivi et au bout de 15 minutes… pleins de voitures! Nous voilà rassurés : on est au bon endroit! Toutes les voitures étaient alignées les unes derrière les autres sur le côté gauche. Au lieu de se garer à la suite, j’ai dit à Max de continuer, pour voir comment c’était là haut. Mauvaise idée… puisque nous nous sommes retrouvés nez à nez avec une voiture qui voulait descendre. Max a du tout redescendre en marche arrière. Je vous raconte pas la galère et je vous épargne l’idiotie des conducteurs… Après 1000 reprises, on a fini sans problème au bout de 10 minutes. Toutes les personnes qui montaient à la station étaient extrêmement bien équipées : combinaison de ski, Moonboots et grosses chaussures. « On va rentrer, c’est plus prudent. Il est déjà 12h20 et on a même pas à manger » a été la réaction de Max. Il avait raison mais j’étais trop déçue. Avoir fait tout ça pour rien était frustrant. Je le savais qu’on aurait du prendre des sandwichs! On était en train de descendre quand on a vu 2 voitures avec des gens qui pique-niquaient. J’ai dit à Max d’aller leur parler pour demander l’état de la route, si on pouvait y aller avec des baskets et surtout s’il y avait à manger. Le monsieur lui a répondu qu’il y avait tout ce qu’il fallait et que c’était possible de monter car la route était déneigée. ALLELUJA !

Bonheur & tartiflette

Nous avons marché pendant à peine 10 minutes et nous avons découvert la station d’Asco! De belles montagnes, des sapins, plein de neige, un restaurant d’altitude et même un tire-fesses… Les gens étaient équipés, prêts pour aller skier ! Ça m’a tellement donné envie! Bref, le monsieur avait raison, pas besoin d’équipements spéciaux pour monter jusque ici! Nous avons direct foncé au restaurant pour réserver mais il fallait attendre jusqu’à 14h30. Nous nous sommes tranquillement installés sur la terrasse et nous avons fait l’apéro! Une bière, des Pringles, et le soleil : E-NOR-ME !

Ensuite nous avons mangé. Quoi de mieux qu’une bonne tartiflette? Le restaurant s’appelle le chalet et il porte bien son nom : une décoration en corrélation avec les lieux! Nous avons passé un super moment!

Skier en Corse ?

Lorsque nous sommes sortis du restaurant il était déjà 15h30. Nous nous sommes dirigés vers le petit cabanon pour louer des équipements. Alors : luge, raquettes ou skis? Telle est la question ! Étant footballeur, Max n’a pas le droit de faire de ski, et Léa n’en n’avait jamais fait. Nous n’avions pas les chaussures adaptées pour faire de la luge, du coup Léa et Max voulaient essayer les raquettes! Mais moi j’avais tellement envie de skier. Le monsieur m’a expliqué que la station allait fermée et que cela ne valait pas le coup. Mais c’était plus fort que moi, il fallait que je glisse, même pas longtemps… Du coup nous voilà tous équipés! Je suis allée achetée un forfait et en route direction le tire-fesses! J’en revenais pas! Une fois arrivée en haut, j’ai réalisé : je fais du ski en corse. Incroyable mais vrai! J’ai descendu la piste et j’ai retrouvé Léa et Max qui ont monté la montagne grâce aux raquettes. C’était vraiment une bonne idée de venir ici! Nous avons passé une journée inoubliable, pleine de rebondissements. Ça valait le coup d’espérer et surtout de persister!