Parmi les choses à faire et à voir à Cauterets, le Pont d’Espagne figure dans le top 3 selon moi. Envie d’un dépaysement total ou simplement de se ressourcer au milieu des montagnes enneigées et de skieurs de fond qui avancent dans la neige avec une aisance déconcertante ? Eh bien c’est ce que nous avons vécu le temps de quelques heures…

Notre expérience

Oui_,quelques heures qui sont passées beaucoup trop vite. Ici les heures sont des minutes donc chaque seconde compte. Cette demi-journée commença dans la navette qui nous emmena de Cauterets jusqu’au Pont d’Espagne. Et déjà, sur la route les appareils photo étaient de sortie. Dont celui de Marie, ça va de soi. Elle captura chaque instant. A tous les virages, les angles étaient différents. Nous contemplions tous ces sommets prestigieux, en long, en large et en travers.

Environ vingt minutes de car suffisaient pour nous transporter jusqu’au Pont d’Espagne. Mais sur la route, un petit détail ne m’avait pas échappé. Je vis sur le bas côté, garé en face d’une auberge, deux minibus aux couleurs du Stade Bordelais, mon dernier club de foot. Je savais qu’ils passaient le week-end à Cauterets. Ayant gardé quelques potes dans l’équipe, ces derniers m’avaient prévenu de leur présence. En plus d’être sur Cauterets, je savais qu’ils allaient faire une randonnée au Pont d’Espagne. Nous ne pouvions pas nous rater.

En piste

Lorsque la navette nous déposa en haut, sur le parking, je vis une nouvelle fois deux minibus du Stade Bordelais. Ils étaient donc sur place. Il y avait de fortes chances pour que nous les croisions. Il était environ midi lorsque nous commencions notre balade. Nous étions équipés de chaussures spéciales « neige ». Le matin avant d’aller prendre la navette, nous étions passés à l’Office de montagne, afin de connaître les conditions météo et de savoir quels parcours étaient faisables sans raquettes.

Nous avancions doucement, au début, pour ne rien rater. Car c’était déjà somptueux, magique. Des cascades, des torrents, des petits ponts très charmants, nous étions à l’affût de chaque surprise que pouvait nous réserver ce décor de rêve. Quel bonheur de se retrouver là. Les petits soucis du quotidien étaient tellement loin ! En revanche, plus nous avancions et plus je perdais espoir de croiser mes potes. Marie me rassurait en me disant qu’il n’y avait pas 50 chemins et qu’il était encore possible de tomber sur eux.

A savoir

Le Pont d’Espagne est un site naturel touristique des Pyrénées à une altitude d’environ 1500 mètres sur la commune de Cauterets dans le département des Hautes-Pyrénees. Au fur et à mesure que nous avancions, nous prenions conscience que nous étions dans un lieu hors du commun et au milieu d’un décor féerique. L’immensité de cette nature sauvage et préservée pouvait parfois nous donner le vertige. Il paraît que le Pont d’Espagne est surnommé le « petit Canada ». Classé « Grands Sites » Midi Pyrénées, il est idéal pour s’initier au ski alpin, se balader en raquettes ou encore se laisser tenter par une virée en ski de fond entre plateaux et sapins.

La suite…

Pour nous, après une heure et demi/deux heures de marche, il était temps de faire une pause. Comme vendredi, nous avions prévu un pique-nique. Et une nouvelle fois, nous avions pu apprécier nos sandwichs comme il le fallait en pleine nature. C’était tout blanc autour de nous, avec une odeur de paradis. Tous nos sens étaient en éveil à ce moment-là. Les skieurs de fond qui passaient devant, nous souhaitaient un bon appétit.

Quelques minutes plus tard, avant de repartir et faire demi-tour, je reconnu au loin la démarche d’un joueur, puis deux, trois, quatre… Jusqu’à voir toute une équipe en file indienne qui avançait tel un groupe très soudé et qui avait l’air de se serrer les coudes dans la douleur. Incroyable, j’avais perdu espoir, je m’imaginais rentrer sans les avoir vu. C’était improbable de les voir, ici, à plus de 2000 mètres d’altitude. Eux étaient partis beaucoup plus tôt dans la matinée pour atteindre le Refuge du Wallon depuis le Pont d’Espagne. Ils avaient les raquettes aux pieds, indispensables pour atteindre leur objectif.

Le retour

Nous décidions donc de faire le retour avec eux. Et nous n’avons pas vu le temps passer, cela nous a même pas paru difficile, malgré quelques dénivelés importants, puisque nous passions tout le parcours à discuter, à se chambrer et à se marrer. Arrivés jusqu’à leur hébergement, le Refuge du Clos, vers 14h00 il nous restait plus d’une heure avant de devoir reprendre la navette. Il ne fallait pas la louper car la suivante n’était qu’à 17h00. Nous aurions pu rester des heures, ce n’était pas le problème mais nous avions ensuite la route pour rentrer à Bordeaux.

Plus d’une heure, le temps pour moi de profiter un peu de mes potes et de leur dire au revoir. Le temps pour Marie de prendre toutes les photos qu’elle voulait. Enfin presque… Je lui mis un peu la pression sur le retour car l’heure du départ approchait. Nous atteignîmes finalement la navette deux minutes avant l’heure fatidique, puis montions dedans, déjà nostalgique des moments que nous venions de passer.