Il est temps de vivre le moment que nous attendions particulièrement : notre cérémonie laïque dans les bambous. Entre le rituel, les discours de nos proches, l’échange de nos vœux, la sortie des mariés… Nous sommes passés par toutes les émotions et nous en avons vu de toutes les couleurs. C’était incroyable. Nous n’avons jamais reçu autant d’amour qu’à cet instant. Ce moment sera marqué à vie et nous leur en sommes très reconnaissants de nous avoir offert ce merveilleux présent. Nous remercions Charlotte, Stella et Laurence, alias Les créateurs de cérémonies, pour avoir orchestré cette cérémonie magique et inoubliable.
Il est 16h30, les invités arrivent sur le lieu de réception : le domaine de Valmont. Après s’être garés, Charlotte, notre officiante de cérémonie, les accueillent près du panneau de bienvenue. Elle leurs demandent dans le même temps de s’aligner au bord du chemin pour notre arrivée.
16h35 : Nous arrivons à l’entrée du domaine. Grosse surprise : un énorme camping car est garé tout de suite à droite. Quelle horreur ! Qu’est-ce qu’il fait là ? Max ressent mon agacement et essaye de me calmer. Ce qui est loin d’être évident Mathilde, notre wedding planner, arrive à la rescousse. Elle voit à ma tête qu’il y a un problème. Je lui fais part de mon mécontentement « Pourquoi un camping car est-il garé en plein milieu, et cache mon super panneau de bienvenue ? ». « Je savais que tu serais pas contente » me dit-elle. Elle me connait bien… « J’ai cherché, et j’ai fini par trouver son propriétaire mais il ne veut pas le bouger. J’ai tout essayé ». Je lui demande de qui il s’agit. C’est l’oncle et la tante de Max, accompagnés de leurs enfants. Une vraie galère, je suis hors de moi. Mathilde essaye de me rassurer, de me détendre, que ce qui va suivre, va être super, et que les invités ne vont pas faire attention à ce petit détail. Je passe à autre chose et positive.
Après que Mathilde ait expliqué à Yvon la marche à suivre, nous remontons l’allée. Nos invités se sont tous mis sur un côté et ont fait une ola au moment où nous passions devant eux. Une petite attention qu’on a trop aimé car c’était pas du tout prévu . Yvon, le chauffeur, nous a laissé tout au bout, après le rond point puis a garé la voiture dans l’entrée. Nous redescendons le chemin en tapant dans les mains et en saluant nos invités et rejoignons mon super panneau de bienvenue, suivis de nos invités qui tour à tour présentent leurs tickets d’entrée (joints dans le faire-part) aux témoins. Ces derniers leurs attribuent en échange un bracelet d’accès au domaine (comme dans les matchs de foot). C’est également le moment pour nous d’accueillir enfin nos invités, de leur dire bonjour, d’échanger quelques mots et de les inviter à rejoindre le point de rafraîchissement.
Nous avions prévu un temps de pause entre la cérémonie religieuse et la cérémonie des vœux pour que nos invités puissent souffler, se rafraîchir et se détendre. Pour se faire, nous avons proposé quelques boissons et douceurs disposés sur un bar en palette : trois eaux aromatisées (kiwi-citron, framboise-citron et fraise-pastèque-menthe), des minis bouteilles d’eau, et des biscuits personnalisés (signés Hello Blush) à la vanille sous forme de ballon de foot, de chat et de cœur avec les prénoms des mariés.
Une fois que tout le monde est arrivé, Charlotte se présente et présente très brièvement la cérémonie des vœux, demande aussi aux convives d’éteindre leurs portables et de ne pas se déplacer pendant la cérémonie pour prendre des photos (pour laisser le photographe et le vidéaste travailler). Elle explique ensuite aux invités qu’ils vont participer au rituel prévu au cours de la cérémonie. A côté du bar à rafraîchissements se trouve une table avec des stylos et des jolies cartes, accompagnés d’un coffret dans lequel il y a une bouteille de vin rouge. Ainsi, chaque personne est amenée à y inscrire un vœu pour les mariés, qu’ils doivent ensuite déposer dans le coffret des « Noces de Bois ».
Il est 17h30, le groupe de musique Granny Smith commence à interprété Shape of you, d’Ed Sheran. C’est le signe pour convier les invités à venir s’installer. Pendant que les invités prennent place, nous en profitons pour faire quelques photos autour de la voiture avant qu’Yvon ne parte. Nous entendons la musique qui nous transporte et nous met dans l’ambiance. L’association du groupe (guitare, piano, voix) avec les cordes (violon, violoncelle) est une tuerie. On chante, on danse : Douglas, (le photographe pour ceux qui ne le connaissent pas) est aux anges ! J’en profite pour manger un biscuit et boire une gorgée d’eau, car je n’ai pas eu le temps jusque-là.
Les invités découvrent le lieu choisi pour la cérémonie laïque : la bambouseraie du domaine. Deux tonneaux marquent le commencement de l’allée. Sur ces deux tonneaux y figurent des éventails (c’était ça ou les parapluies, j’ai visé juste) et des paquets de mouchoirs (ça aussi il en a fallu pour tout le monde !). Au bout de l’allée je voulais un élément qui se détache, un peu comme pour les inaugurations. Normalement il s’agit d’un ruban que l’on coupe. Nous avons opté pour un écriteau « Ici continue notre histoire » en bois à dénouer. Pour l’arche je voulais toujours quelque chose en bois brut, car j’aime énormément cette matière. À la base je voulais une forme ronde pour rappeler le thème du foot, mais c’était beaucoup plus difficile à faire. Finalement l’hexagone a plutôt bien fait l’affaire. Il faut dire qu’il est bien mis en valeur avec la composition florale.
Tout le monde est installé et Charlotte demande à l’assemblée de bien vouloir se lever. C’est maintenant l’heure de faire notre entrée. Granny Smith entame Eh Oh du groupe The Lumineers, une chanson qu’on A-DO-RE avec Max. Nous ne voulions pas de cortège car c’était déjà fait à l’église. C’est pourquoi nous rentrons main dans la main. Tout le monde frappait dans les mains, c’était fou, on n’a pu s’empêcher de chanter. Charlotte invite les mariés, les témoins, les enfants et toute l’assemblée à s’asseoir. Notre officiante nous accueille et introduit la cérémonie en faisant un discours de présentation des mariés et de cette journée : Le match de leur vie.
Après cette introduction vient le moment que nous attendions le plus. L’un des rares moments de la journée que nous ne contrôlons pas : l’intervention de nos proches. Nous avions tellement hâte d’entendre les discours , les uns après les autres. C’était l’occasion pour nos proches de se confesser, de se remémorer des souvenirs partagés et de livrer quelques anecdotes pour le moins croustillantes. Des paroles intimes que l’on se dit que trop rarement dans une vie. Bref, un moment unique. Pour que l’émotion soit encore plus forte, nous avons demandé au groupe de musique de jouer une chanson qui représentait notre relation. On leur a demandé « LA » musique qui leur faisait penser à nous.
La première à se lancer est ma mère sur la chanson Encore et encore de Francis Cabrel. Son discours m’a extrêmement touché, car je sais qu’elle n’aime pas se donner en spectacle, ni parler en public. Sa timidité la rend encore plus singulière. Si vous ne le saviez pas, c’est grâce à elle que nous nous sommes rencontrés avec Max. C’est pourquoi elle a basé son discours sur ce destin, sur cette histoire un peu folle : « Quelque chose vient de tomber, un mail vient d’arriver » . J’ai beaucoup aimé la construction de son discours à la manière d’une chanson et avec des rîmes d’un poème. Elle s’est servie de la musique de Francis Cabrel que l’on chante depuis des années comme des folles dans la voiture lorsqu’elle passe à la radio : « Je peux me féliciter, déjà cinq années de bonheur passé, et ça continue encore et encore, c’est que le début d’accord, d’accord« . Puis, elle nous explique à quel point elle est heureuse que nous nous soyons trouvés : « C’est sûr que c’était écrit. Car les voir tous les deux si unis, si complices, si amoureux, si joyeux, si fous, si créatifs, me procurent de l’admiration, de la joie, de l’envie, et je les en remercie« . Enfin, elle a terminé en ayant une pensée pour papa, mon frère et ma tante et en nous souhaitant tout le bonheur du monde « Je vois Thierry, David et Martine faire un signe. je suis très fière de toi mon amour de fille chérie, et je suis comblée que ton Doud, ton Max chéri, l’homme de ta vie soit devenu ton mari. Ça fait déjà longtemps que tu veux lui dire oui. Vous méritez tant de bonheur encore et encore, c’est que le début d’accord, d’accord« . Quel bonheur de recevoir autant d’amour. La cérémonie commence très fort.
Charlotte appelle ensuite mes parents, ma sœur et mon frère à venir nous rejoindre. Ils ont choisi Bagare de Ontuak, une chanson qui symbolise leur amour pour le pays basque. Une chanson que j’adore aussi, lorsque les premières notes commencent à être jouées et que William commence à chanter… Les frissons de ouf, ils n’ont pas encore commencé à parler et l’émotion est déjà si forte. Mon père se lance et ma mère répond à la manière d’un jeu de ping pong. Ils commencent par évoquer mon enfance et surtout ma naissance : « Il est 9h42, ta mère dans tous ses états… Tu te testais probablement déjà à quelques retournés ou têtes plongeantes voir tacles maladroits dont tu avais le secret et pas toujours la maîtrise!« . Forcément une petite allusion au foot. « Le médecin accoucheur était introuvable sur l’instant et la sage femme en panique; je lui dis que tout va bien, Maxime verra le monde à 09h52. J’en étais convaincu… une vision ». Je ne me lasse pas de cette histoire. Vient ensuite une anecdote assez drôle mais qui les avait bien fait flipper à l’époque : « A 5 ans, tu échappais à la surveillance de ton maître d’école avec ton pote Marc-Antoine, pour faire un aller-retour à la bibliothèque du quartier. Le maître avait oublié son livre. C’était normal pour toi de rendre service. Sauf qu’il ne s’était pas aperçu de votre départ… et avait réalisé l’action qu’à votre retour. Il était dans tous ses états et on ne pouvait même pas vous gronder!« . Mon père enchaîne ensuite sur mes années foot aux girondins, période durant laquelle nous nous sommes beaucoup rapprochés puisqu’il m’emmenait aux entraînements puis venait me chercher. Mes parents venaient également me voir jouer quasiment tous les week-ends. Ce passage de leur discours était très fort pour moi. Bien sûr, ils ne pouvaient terminer leur discours sans parler de Marie, de nous : « Enfin tu as rencontré Marie et on a très vite compris à quel point tu y étais attaché. A ses côtés, tu as pris de l’assurance, ta carrière a évolué et finalement dans une autre voie dont nous sommes fière aussi […] l’attention que vous vous portez l’un l’autre nous conforte dans l’idée que vous avez la force de réussir. » Après ce premier discours qui me laissait déjà sans voix, vient celui de ma sœur : « Petit frère… » Roh ça commence mal, deux mots suffisent… « Sache que le 16 février 1993 quand tu as pointé ta petite tête blonde, je pense avoir été la grande sœur la plus fière au monde. 26 ans après, en ce jour si important, je le suis toujours ! » Ok, ça va aller! Ah une petite anecdote qui va nous faire sourire, ouf ! : « Je me souviens d’un moment fort, celui de t’avoir apporté du réconfort. Suite à une sombre affaire d’exclusion dont tu as fait l’objet, à cause d’un garçon un peu lourd. » Il m’avait chambré et je n’ai pas apprécié c’est vrai. « Ta peine du moment a attiré mon attention. Je t’ai alors pris sous mon aile et nous sommes partis au Quick tels deux rebelles ! » Elle s’est mise à faire des rimes en plus, franchement la classe ! Et mon frère clôtura enfin ce calvaire en commençant par notre intérêt commun pour le sport : « Déjà tout petit, ta passion pour le ballon rond nous rapproche autour d’une même passion. Enchaînant les attaques-défenses avec un ballon de foot ou les brésiliennes avec un ballon de volley, peu importe, des tourelles de Charlin au fin fond du Mexique, nous avons travaillé notre technique« . ll a voulu me faire comprendre que malgré la différence d’âge et la distance qui nous sépare depuis son départ pour le Mexique il y a bien longtemps, « Notre complicité demeure intacte, illustrée par des fous rire que seuls nous deux comprenaient« . Un moment très fort pour moi car mon frère exprime rarement ses sentiments.
La valse d’Amélie Poulain de Yann Tiersen commence à être jouée. C’est le tour de mes deux meilleures amies Claire et Charlotte. Leur discours sous forme de question/réponse, retrace notre enfance. « Il y a tellement de choses à dire, à raconter, tellement de souvenirs que nous avons partagés, d’étapes que nous avons franchies ensemble… Votre union est l’occasion parfaite pour nous faire revivre les beaux moments de notre enfance, mais aussi de permettre de poser les mots sur le lien qui nous uni. Ce lien est complètement indescriptible et sûrement incompréhensible pour toutes les personnes qui n’ont pas vécu notre histoire. Ce lien, c’est tout simplement celui qui unit des sœurs« . Ok, je vais pleurer. C’est seulement l’introduction de leur discours et je craque déjà. Claire a conté nos vacances à la mer puis à la montagne lorsqu’on partait toutes les deux avec mes parents. Charlotte a ensuite partagé nos après-midi en énumérant nos passe-temps favoris. Puis elles ont parlé de notre adolescence : « Nous avons été des fillettes puis des adolescentes assez sages. A l’époque, tu n’avais aucun tatouage, des bonnes notes à l’école et nous regardions les Frères Scott en pensant que c’était ça la vie. Je dois dire qu’il y a une ressemblance flagrante entre Max et Lucas, et tu as monté ta marque de vêtement, comme Brooke« . Ce passage m’a beaucoup fait sourire, tout comme celui qui a suivi « Même école maternelle, primaire, même cours de danse, puis même collège et lycée… Puis nous avons grandi… Ceci n’est pas un scoop : nous sommes très différentes. Parfois même à l’opposé l’une de l’autre. Et je sais qu’il y a des jours où on ne se comprend pas ! quand tu récoltes 567 j’aime sur une photo d’Instagram par exemple. Mais c’est sûrement ça une sœur : l’aimer, quoi qu’il arrive« . Charlotte ne s’est pas gênée pour sortir l’anecdote la plus drôle qu’on a sur nous : « Bon, des fois, t’as pas été la meilleure ! Est-ce que tu te rappelles la journée où je suis arrivée à l’école et que je m’étais coupée les cheveux courts ? T’as dit « Oh il est mignon le nouveau » et je t’ai dit « Mais non Marie c’est moi ! »« . Leur discours était tout simplement magique. Elles ont pris soin de choisir les bons mots, les bons souvenirs, les bonnes anecdotes. Je ne les ai pas lâché du regard. Puis elles se sont confiées à Max : « Maxime j’espère que tu acceptes de nous avoir comme belle-sœurs et tatas des futurs petites et petits Darrieux. Dans tous les cas, on te confie Marie, les yeux fermés ». Elles ont conclu en nous souhaitant une « longue vie remplie de rires, de voyages, d’enfants, de soleil, de chats et d’amour ». Nous nous sommes jetées dans les bras, câlin à trois, pleures de joie et de bonheur. Je les aime plus que tout mes sœurs de cœur.
Quand Germain, mon témoin et ami entre en scène, c’est sur le son de Liquido – Narcotic, la musique des Girondins de Bordeaux, un moment fort pendant lequel nous nous regardons, complices. Nous nous remémorons par la pensée tant de souvenirs sur les terrains et en dehors. Pfiou, il a su trouvé les mots le con ! Son discours était drôle, émouvant, fort, il m’a vraiment touché. A la façon d’un entraîneur de football qui fait une causerie d’avant match, il a retracé notre rencontre avec beaucoup de justesse : « Max et moi c’est avant tout une rencontre footballistique. Nous nous sommes rencontrés à l’âge de 14 ans au centre de formation des Girondins de Bordeaux » Et il a raison sur un point, au début, ce n’était pas gagné: « Une rencontre plutôt explosive, car à l’inverse de Marie et Max entre nous ce n’était pas le grand amour« . Nous avons passé notre adolescence ensemble, foot + études donc forcément cela rapproche : « Nous avons vécu des moments incroyables avec beaucoup de rires. Cours après cours, entraînement après entraînements nous avons crée une amitié forte, tellement forte qu’on ne s’est plus quitté« . L’une de ses dernières phrases a touché tout le monde je crois, pas nous seulement, mais tous nos proches : « Je sais comme toutes les personnes ici présentes que vous êtes faits l’un pour l’autre et laissez moi vous dire que cela donne foi en l’amour« . Merci mon poto, tu m’as eu, un mouchoir chérie stp…
Enfin, ce sont mes deux amies Nour et Camille, qui ont terminé. Elles sont arrivées sur Every day, une chanson de High School Musical. Nour m’a scotché sur place. Comme souvent il faut dire… Elle a appris son discours par cœur, ce qui fait qu’elle n’a jamais (ou très peu) baissé les yeux. Cela a rendu le moment encore plus fort. Elle a captivé mon attention à 1000% et nous avons eu droit à du grand Nour ! Métaphore, jeu de mots, champs lexical du foot pour parler de notre rencontre avec mon mari. « On sentait qu’un match décisif était en train de se jouer. J’ai vu quelque chose de nouveau dans ses yeux. Des petites étoiles, je vous promets, avec un soupçon de bonheur nouveau et surtout beaucoup de sincérité. Max a vite marqué bien des points dans son cœur. Pas un seul hors-jeu mais beaucoup de passes décisives, de bienveillance et d’amour« . Elle est forte mon amie. La fin de son discours « Je n’ai pas besoin de te dire Max de bien prendre soin de Maire, tu le fais déjà très bien. J’ai le cœur léger de laisser mon amie de toujours entre de bonnes mains« . C’est très beau, poétique et cela résonne infiniment en moi. Je n’ai pas pu aller l’embrasser de suite, car c’est Camille qui a pu me livrer ses sentiments. Camille était très émue, heureusement que Nour était à ses côtés pour la soutenir. Camille a parlé de nos points communs et nos passions communes, à savoir la musique, les chats, la mode, les jeux de sociétés et les barbecues. Puis elle a eu une pensée pour ma maman que j’ai trouvé très touchante qu’elle l’inclue : « Je souhaitais également dire un petit mot à Christine. Sache que tu peux dormir tranquille car nous sommes toutes sûres et certaines qu’elle est en de très bonnes mains« . Elle a conclu en ayant un clin d’œil à notre blog ce qui m’a fait sourire : « Je suis heureuse que l’on se retrouve tous pour célébrer l’union d’une paire de talons et d’une paire de crampons !« .
« La pierre casse les ciseaux »
Puis il a fallu qu’on s’échange nos vœux ! Un exercice qu’on ne fait pas tous les jours. S’avouer, se dévoiler, s’affirmer. Devant l’homme de sa vie n’est pas chose facile et devant une centaine de proches, c’est vraiment quelque chose. Nous avons choisi une chanson de mon film préféré Ps : I love you. Pour ceux qui ne le savent pas Max m’a dit Je t’aime pour la première fois, à la fin de ce film. Je m’en souviens comme si c’était hier. Et donc rien de mieux que de choisir Love you till the end de The Pogues, en musique de fond pour échanger nos vœux. Pour savoir qui de nous deux allait commencer, nous avons lancé un Chifumi. Et j’ai gagné du premier coup ! J’ai donc choisi de commencer. Si heureuse de pouvoir réciter mon discours, j’ai été solide et je suis restée moi même. Max m’a rempli de bonheur à la lecture de ses vœux. Cela m’a bousculé et transporté. C’était un moment très fort.
Nous avons continué la cérémonie par notre rituel, rien de mieux pour détendre l’atmosphère. Nous nous sommes inspirés de plusieurs rituels pour créer le notre que nous avons intitulé le rituel des Noces de bois. En effet, c’est un mélange entre le rituel du vin scellé et de la capsule temporelle. Rappelez-vous ! L’idée est que chaque invité rédige un vœu sur un petit papier et qu’il le glisse dans la boîte dans laquelle se trouve une bouteille de vin. Celle-ci est alors scellée par des clous. Dans cinq ans, pour nos noces de bois, nous ouvrirons la boîte, la bouteille, et découvrirons les mots de nos proches. Nous avons choisi I wanna love you de Bob Marley pour rythmer cette animation. Nous avons donc appelé sept petits groupes d’invités qui ont planté leur clou. C’était un moment convivial et chaleureux, plein de gaieté et de joie.
Un autre moment important de cette cérémonie fut la lecture d’une lettre écrite pour mon papa. Je pensais à ce moment depuis longtemps. Je tenais absolument à parler du premier homme de ma vie. Celui qui me manque depuis huit années maintenant. J’y ai mis tout mon amour, j’avais besoin de lui parler, de lui dire ce que je ressentais à ce moment-là. Je me mariais et il n’était pas à mes côtés pour le voir et m’épauler. Charlotte m’avait dit qu’elle serait à mes côtés et qu’elle poursuivrait si jamais je ne m’en sentais plus capable. C’était adorable de sa part mais je ne vais pas craquer, je le sais. Je vais y arriver, je le sens au fond de moi. Allez, je me lance : « J’aimerai dire un mot qui me tient à cœur puisque celui-ci s’adresse à Thierry, le premier homme de ma vie« . J’entends la sonnette de la gare. Forcément un train va passer à ce moment-là. j’y vois un signe. Je marque une pause. Et j’en profite pour me recentrer, respirer, souffler. Je me chuchote quelques mots intérieurement. Il en met du temps ce train ! Les gens vont croire que je vais pleurer, que je vais pas y arriver. La blague, j’attends juste que le train passe en réalité. Ce qui finit par arriver. Pendant les quelques secondes de bruit, je me suis sentie soutenue grâce à une douce brise qui m’épaulait pendant un instant. Il était là, près de moi. « Papa, ça y est je suis une jeune femme mariée, je ne réalise pas. J’aurai aimé que tu sois là pour assister à ce grand événement qui marque le début de ma vie de femme. J’aurai aimé que tu me prennes la main, et que tu m’accompagnes jusqu’à l’autel. J’aurai aimé que tu trinques à ma santé, me souhaitant tout le bonheur du monde. Mais tu l’aurais fait à ta manière car je sais que tu es plutôt réservé quand il s’agit d’exprimer tes sentiments. Tu aurais sans doute fait une blague à deux balles et ça serait passé nickel. J’aurai aimé que tu m’accordes la première danse. Sur un bon son de Génésis. Mais voilà ce n’est pas possible, mais au fond je sais que tu es parmi nous« . Je lui ai ensuite présenté Max et parlé de notre rencontre, de notre histoire, que je suis certaine qu’il l’aurait accepté et aimé. J’ai été fière de pouvoir lui adresser ces quelques mots si forts pour moi. Je me devais de parler de lui, de l’honorer et je voulais que tout le monde ait une pensée pour lui en ce jour si important.C’était un moment hors du temps qui a ému tout le monde.
Enfin, l’officiante appelle Christine, Pascale, Franck, Aurélie, Fabien, Germain, Claire, Charlotte, Nour et Camille à venir nous rejoindre pour leur faire ce qu’on a appelé un Big Câlin pour penser à ceux qui nous ont quitté trop tôt : mon père, mon frère et ma tante. Pour cela, le groupe a joué la chanson du film PS : I love you If I ever leave this world alive de Flogging Molly. Charlotte a demandé à « l’équipe » de se positionner bras dessus bras dessous, à nos côtés, comme une équipe pendant l’hymne. Un hymne à l’amour, rempli d’espoir, de joie et non de tristesse. C’était un très grand moment. On a eu du mal à retenir nos larmes.
La cérémonie s’est terminée par les trois Oui. Après le maire et le curé : la famille et les amis ! Charlotte a invité tous les convives à nous unir eux même en leur demandant trois fois s’ils souhaitaient que nous devenions définitivement mari et femme. Au troisième « OUI » elle nous déclare mariés sous les applaudissements et cris de joie.
C’est l’heure de notre sortie ! La cérémonie s’achève de manière folle et surprenante. Nous tenions à ce que la transition vers le cocktail soit fun, dynamique et festive. Nous avons eu l’idée de réaliser ce que l’on a appelé une forêt de bras. Mais qu’est-ce que c’est que ça encore ? Tous nos invités ont créé un chemin pour que l’on puisse arriver jusqu’à l’espace du cocktail. Nous avons parcouru ce chemin, sur la chanson rythmée et ensoleillée de KT Thunstall, Black Horse and a cherry tree jouée et chantée par William et Sarah ! Tout le monde chantait les Woo hoo, c’était tellement génial de passer sous leurs bras. La fiesta pouvait commencer.
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