Après l’article sur la préparation au voyage, voici le récit de la première partie de notre voyage de noces : Zanzibar ! Nous avons divisé notre séjour sur l’île en trois parties : Stone Town, la « capitale » de l’île, puis Nungwi au nord et Jambiani au sud-est. Nous vous racontons tout : les excursions, les hébergements, les restaurants, notre ressenti… J’espère que cet article vous aidera à construire votre voyage où tout simplement vous donnera l’impression d’être parti avec nous. Bonne lecture, et on se retrouve sur le continent pour la deuxième partie du voyage : le safari !
Jour 1 : Arrivée à Zanzibar
Nous sommes arrivés à l’aéroport de Zanzibar à 16h25. Notre guide francophone nous attendait à la sortie avec une pancarte Marie & Max. J’avais l’impression d’être dans une comédie romantique ! Il s’appelle Salehe, il a notre âge et est très souriant. Il nous a conduit jusqu’au taxi et nous avons fait connaissance sur la route jusqu’à l’hôtel Kholle House situé à Stone Town. L’hôtel a des allures de ryad. Marjorie nous l’a vendu comme étant l’un des plus beaux hôtels de la ville, et je peux le croire. J’adore cet endroit et je vais m’y sentir comme chez moi. La piscine est trop mignonne, je n’arrête pas de la prendre en photo. Il y a même un rooftop ! Je me vois bien venir ici pour le coucher de soleil… L’hôtel est idéalement placé pour visiter la ville et la gérante est française.
Après s’être installés dans la chambre, nous nous sommes baladés au coucher du soleil sur le front de mer. Nous avons découvert un marche nocturne typique de la ville (j’en parlerai un peu plus tard) mais nous ne sommes pas restés longtemps car nous étions fatigués du voyage. Le repas du soir nous a clairement requinqué. Le restaurant de l’hôtel est très bon, et nous avons fait connaissance avec la bière locale : une tuerie qui ne va pas nous quitter du séjour…
Il est 20h30 et nous sommes dans notre chambre, prêts à dormir. Ici en Tanzanie la nuit tombe à 18h00. Cela nous fait tout drôle, nous sommes complètement perdus mais ce n’est pas grave. C’est ça aussi les vacances, être déconnectés ! En plus demain, nous nous levons tôt pour notre toute première excursion. Alors au lit !
Jour 2 : Journée à Prison Island et à Nakupenda Beach
Matin : Prison Island
Premier petit déjeuner à l’hôtel Kholle House : une tue-rie ! Nous voilà prêts pour démarrer notre semaine sur l’île et plus particulièrement cette première journée qui s’annonce magnifique. Notre guide nous attend à l’accueil de l’hôtel, il est 09h00. Nous marchons quelques minutes pour rejoindre le port de Stone Town. Il y a de nombreux groupes de touristes : allemands et italiens nous fait remarquer le guide. Il s’appelle Ali, parle le français, et passera les deux jours sur Stone Town avec nous. Nous avons de la chance car nous ne serons pas mêlés aux touristes puisque nous partons tous les trois sur un bateau privé. Direction Prison Island !
Nous montons sur le bateau, une vieille barque qui ne paye pas de mine. Nous sommes assis sur deux planches en bois, les gilets de sauvetage sont suspendus, on se demande comment, ils doivent être là depuis un bon bout de temps. On en aura surement pas besoin de toute façon… Finalement peut-être que si. Le bateau vole sur l’eau, je commence à avoir des palpitations. Mes mains s’agrippent au bois et je regarde droit devant. Je n’ai qu’une envie : accoster sur l’île de la Prison. L’île de la prison… Drôle de nom. Je ne suis pas peureuse d’habitude, j’ai déjà pris plusieurs fois le bateau dans ma vie, je n’ai pas le mal de mer, au contraire j’adore ça. Mais là je dois avouer que je ne suis pas rassurée. Cela va vraiment vite, il y a des grosses vagues et j’ai l’impression qu’on va chavirer tous les kilomètres. Heureusement Max me rassure et me dit qu’ils ont l’habitude. Et c’est bien vrai, je peux leur faire confiance. J’arrive à me détendre lorsqu’on finit par voir l’île. Ça y est on y est presque !
Quelle est cette couleur ? La couleur de l’eau est juste incroyable. On commence à en prendre plein les yeux. Nous accostons et arrivons sur l’île 30 minutes plus tard. Nous faisons quelques mètres et nous apercevons ce ponton. « Doud tu me prends en photo?! ». Il a pas fini de l’entendre cette phrase, croyez-moi ! Tout est beau, je ne veux pas en louper une miette !! Pour voir la photo direction Instagram. Nous prenons le temps de découvrir les lieux pendant que notre guide s’occupe de prendre les billets pour la visite. De retour, il nous emmène dans un petit recoin, près d’une crique pour nous conter l’histoire de l’île…
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Un peu d’histoire :
C’est un petit paradis de 500m de long pour 250m de large, qui reste très convoité pour son parc à tortues géantes. Heureusement pour nous, il y avait presque personne. On vous conseille de vous y rendre tôt le matin. Aussi appelée île de Changuu, elle a dans un premier temps été utilisée comme centre de détention pour les esclaves désobéissants. Ensuite, suite à une épidémie de choléra, elle servait de station de quarantaine où les victimes étaient recueillies. Enfin, les prisonniers de la seconde guerre mondiale avaient la possibilité d’y être hébergés. Aujourd’hui elle est reconnue pour ses tortues des Galapagos centenaires.
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Après cet échange avec Ali, nous pénétrons dans le parc pour approcher les énormes tortues terrestres. Nous sommes tout excités à l’idée de faire cette rencontre hors du temps. Il y en a des dizaines, et bien que le parc soit fermé, elles sont en liberté. Nous leur avons donné des feuilles de salade. C’était juste magique de pouvoir les approcher de ci-près. Ali a même fait un massage à l’une d’entre-elles, c’était fou ! C’était pour moi, la première fois que je voyais des tortues géantes. J’étais fascinée par leur taille et par leur présence à tel point que je n’osais pas les toucher. J’ai tellement de respect pour ces animaux. Certaines d’entre elles sont âgées de 120 à 190 ans. J’étais si heureuse de pouvoir les approcher et les nourrir. Elles ont l’air d’être en parfaite santé, ce qui m’a rassuré, moi qui ne suis pas une grande fan des parcs animaliers. Le parc s’en occupe bien, puisque chaque année, les tortues se reproduisent. Il y a un endroit clos spécial pour les bébés. Lorsqu’elles sont suffisamment âgées elles rejoignent les autres.
Ensuite, nous nous sommes dirigés vers la prison. Cet ancien bâtiment m’a particulièrement plu pour ses couleurs chaudes : du jaune safran pour les murs et du bleu turquoise pour les portes et les barreaux. La visite n’a pas durée longtemps puisqu’il n’y a pas grand chose à faire, ni à voir. Le seul vestige qui reste se trouve dans le cachot où se trouvent les anneaux pour accrocher les chaînes et les deux poteaux de supplice dans la cour. Néanmoins, un beau point de vue sur l’océan vous attendra à la fin de la visite.
Nous avons passé environ une heure sur cette île. Les touristes arrivaient en masse lorsque nous en sommes partis. Bon timing ! On retiendra évidemment les tortues géantes. La visite de l’ancien bâtiment de la prison n’est pas très intéressant. Nous sommes un peu restés sur notre fin…
Après-midi : Nakupenda Beach, l’île de l’amour
Suite à la visite de Prison Island, nous avons repris le bateau, direction Nakupenda Beach. Ali ne repart pas avec nous, il doit retrouver d’autres voyageurs à Stone Town. Nous restons donc avec notre chauffeur. J’ai malheureusement oublié son prénom. Il était jeune, très sympa et avait toujours la banane ! Il a réussi à me faire oublier le stress de la traversée, qui m’a parue un peu (je dis bien un peu) moins longue que celle du matin. Nous avons donc longé l’île de Zanzibar pendant 30 minutes – voir plus – jusqu’à apercevoir le Graal… Nakupenda, qui signifie Je t’aime en Swahili. Nous nous sommes donc échoués sur ce magnifique banc de sable au beau milieu de nulle part. C’est vraiment l’impression que nous avons eu sur le moment. Il n’y avait rien d’autre autour de nous, à part cette eau turquoise complètement dingue. Il y avait déjà pas mal de bateaux qui étaient accostés, mais notre chauffeur, que j’ai plutôt envie d’appeler Capitaine, s’est écarté d’eux en amarrant au bout du banc de sable. Cette idée de génie nous a valu d’être seul, sans touristes collés à nous et c’était bien agréable.
C’est parti pour quelques heures de pur bonheur. J’installe ma serviette sur le sable – dois-je préciser qu’il est blanc ? -, et je savoure pleinement ces premiers moments de détente après de longues semaines de préparatifs du mariage. Il est temps pour moi de me la couler douce et de buller ! Chose très difficile à faire pour moi, qui ne tient jamais en place, au grand désespoir de Max ! Du coup ni une, ni deux, je sors mon appareil, et je commence à capturer ce camaïeu de bleu qui m’entoure. La petite photo de nos alliances est l’une des premières, elle marque le début de notre voyage de noces ! Nous réalisons ensemble que ça y est, le mariage est terminé, que nous sommes à l’autre bout du monde, tous les deux, en amoureux, en tant que mari et femme, sur un banc de sable perdu dans l’océan indien… Et non ce n’est pas un rêve. Pourtant il y a vraiment à s’y m’éprendre. Surtout lorsqu’on se retourne et que l’on voit notre Capitaine du jour planter une tente rien que pour nous. Oui oui, j’ai bien dit une tente, sur la plage. Construite avec 4 bouts de bois plantés dans le sable et une toile de coton qui les relie entre eux, pour avoir un coin ombragé car il est bientôt 13h00 et que Marcel commence à chauffer !! Marcel pour ceux qui ne le savent pas c’est Monsieur le soleil… Mais ce n’est pas tout ! La petite surprise : un petit barbecue pour le repas de ce midi. Si ce n’est pas la classe ça… On est comme des gosses ! Nous regardons faire notre Capitaine avec des étoiles plein les yeux. Un peu de charbon et le tour est joué, les flammes apparaissent devant nous. Le Capitaine semble être heureux puisqu’il commence même à chanter. Jambo Jamboo, Hakunamatataaa ! Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes, il n’y a plus qu’à profiter !
Direction l’eau cristalline pour se baigner et aller voir s’il y a des poissons là-dessous ! Inutile de préciser que l’eau est chaude… Nous sommes comme deux poissons dans l’eau. Deux poissons avec des masques hyper pratiques pour faire du snorkelling. Nous les avions achetés à Décathlon juste avant le départ. Nous avions hésité mais au final ce n’était pas la peine car ils sont vraiment bien ! Il n’y a pas de tuba car tout est intégré au masque, c’est très bien fait, facile à mettre et cela ne coûtait pas si cher. C’est sûr que l’on s’en resservira ! Nous avons donc pris le large à la recherche des plus beaux poissons du coin. Nous avons vu quelques étoiles de mer (j’aime tellement ça!!), des poissons avec de belles couleurs et même Dory ! On était si bien là-dessous, à nager avec eux. C’était magique.
Mais bon le snorkeling ça creuse ! Direction le banc de sable pour retrouver notre Capitaine, qui, pendant que nous nagions, nous a concocté le fameux barbecue. En entrée, soupe de poulpe et gingembre. Bon, ça, ça n’a pas fait l’unanimité. C’était vraiment fort, nous ne sommes pas habitués à ces saveurs. Mais alors le plat… Une TUERIE ! Le barbecue de poissons, de fruits de mer et de frites était à tomber. Nous nous sommes régalés. Et pour finir sur une note sucrée, nous avions de bons fruits frais qui nous attendaient dans la glacière : bananes, pastèques, coco ananas.
Après le repas, et quelques photos, nous sommes retournés à l’eau pour faire du snorkeling. Quand on aime, on ne compte pas ! Puis il a fallu rentrer sur Stone Town… Nous avions eu le temps de bien profiter depuis les 11h30, alors nous sommes rentrés sur les coups de 15h30. Nous retiendrons une « plage » à couper le souffle, un repas local les pieds dans l’eau, un super Capitaine, et un bon moment avec les poissons. Ce fût un moment inoubliable que l’on vous conseille de vivre. Nakupenda sâche que je t’aime…
Jour 3 : Visite de la ville de Stone Town puis départ vers Nungwi
Matin : Farniente à l’hôtel Kholle House – Stone Town
Après une première journée bien remplie avec la visite de Prison Island et Nakupenda Beach, nous sommes heureux de profiter de l’hôtel en amoureux. Seul, dans un cadre vraiment chaleureux et de très bon goût, avec en bonus un petit chat qui nous suit partout. Qu’il est chou ! Cela fait du bien de voir un chat. Les bébés me manquent déjà…
Nous profitons de notre chambre avec vue sur le jardin, de la piscine, et du rooftop. On se sent vraiment apaisé ici. En plus l’équipe de l’hôtel est très sympathique. Hier soir, nous avons mangé pour la deuxième fois ici, et nous avons bien parlé avec les deux serveurs. Ils nous ont appris quelques mots dans leur langue. J’ai tout noté sur mon portable et j’essayais de prononcer avec le bon accent. Ils ont bien rigolé. Voici donc un petit lexique local :
- Merci : A santé / Et là tu réponds : A santa Sana ou Karibu Sana
- Jambo : Bonjour / Et là tu réponds : Si Jambo
- Ca va ? : Mambo Poa / Et là tu réponds : Poa Poa
- Tout va bien : Poa
- Au revoir : Kwa Heri
- Désolé : Samahani
- Oui : Ndiyo / Non : Hapana
- Bon appétit : Chakula Chema
- Bonne journée : Siku Njema
- Bonne nuit : Usiku Mwema
- A demain : Tutaonana kesho
- Mon mari : Mume wangu / Ma femme : Munke Wangu
- Lion : Simba
- Eléphant : Tembo (et non pas Dembo haha)
- Et le meilleur pour la fin… Chat : Paka ♥
Visite guidée de la ville de Stone Town
Puis nous avons retrouvé notre guide Ali aux alentours de 10h00. Il nous a emmené visiter la ville de Stone Town. Cela fait 2 jours que nous logeons ici mais nous n’avons toujours pas été jusqu’en ville. Nous nous sommes cependant, baladés sur le front de mer, près du port, le soir de notre arrivée. Un grand marché nocturne nous y attendait. Il s’agit du marché de Forodhani garden. L’ambiance est très chaleureuse. Imaginez un peu… Le soleil se couche, la lumière est orangée et douce, les jeunes ados se donnent en spectacle en réalisant des plongeons acrobatiques, la place est remplie de stands qui proposent des étals de fruits de mer, de poissons, de brochettes, de jus de fruits… Sentez les odeurs d’épices, entendez les rires des enfants, les bruits des casseroles, et les appels des locaux qui vous invitent à déguster leurs petits plats. La nuit est rapidement tombée. Il ne reste plus que la lumière des lampions qui éclaire le marché. Je n’ai pas pris de photos lors de cette virée nocturne car j’avais laissé mon appareil photo à l’hôtel pour profiter pleinement de cette première soirée en amoureux.
Revenons-en à nos moutons : la découverte de la ville. Celle-ci s’effectue entièrement à pied. La balade a donc démarré à quelques pas de notre hôtel où nous sommes passés par les jardins de Forodhani. La journée il n’y a pas un chat, cela nous a fait tout drôle… Enfin si justement, il y a des chats, pour mon plus grand bonheur haha Sinon les habitants de la ville viennent ici pour se reposer.
Nous sommes passés devant Beit el sahel, le Palace Museum mais nous ne nous sommes pas arrêtés. Le premier monument qu’Ali nous a montré est : Beit el ajaib (house of wonders) : traduction le palais des merveilles. Bâtiment emblématique de Stone Town, il s’agit du plus haut bâtiment de la ville. Il occupe une place symbolique en face des Forodhani Gardens en bord de mer de la vieille ville. Il est l’un des six palais construits par Barghash bin Said, deuxième sultan de Zanzibar, et serait situé sur le site du palais du XVIIème siècle de la reine Fatuma. Construit en 1883, il doit son surnom au fait d’être le premier bâtiment de l’île à installer l’éclairage ainsi qu’un ascenseur électrique. La House of Wonders abrite actuellement le musée d’histoire et de la culture de Zanzibar et de la côte swahili.
Puis, nous voilà devant Old fort, une citadelle imposante également connue sous le nom de Fort Arabe. Il fût construit au XVIIe siècle par les Omanais et est aujourd’hui le plus ancien bâtiment de Zanzibar. Son rôle ? Protéger les Arabes des Portugais, en plus de servir aussi de prison et de lieu d’exécution. De nos jours, il est l’une des attractions touristiques les plus en vue de Stone Town. Sa cour a été adaptée pour servir de centre culturel avec d’une part, des boutiques de souvenirs et d’autre part, un amphithéâtre en plein air où sont organisés des spectacles de danse et de musique presque tous les soirs. C’est également le lieu principal utilisé pour les grands événements tels que le Festival des pays de boutres (également appelé Festival international du film de Zanzibar) et le festival de musique Sauti za Busara. La visite du lieu est très rapide, ne prévoyez pas trop de temps. Heureusement que notre guide était là pour nous donner des explications.
C’est reparti, nous continuons notre chemin vers la vieille ville. Nouveau stop : Mercury House, qui n’est autre que la maison natale de Freddie Mercury car si vous ne le saviez pas, il est né ici, à Zanzibar. A part admirer la porte, et les deux petites vitrines qui montrent quelques photos vieillies du chanteur de Queen, il n’y a pas grand chose à voir… Un rapide coup d’œil, une photo souvenir dans la boite, et on repart !
C’est l’heure de nous enfouir dans les ruelles de la vieille ville. Elles sont si étroites, et surtout, elles se ressemblent toutes ! Heureusement qu’Ali connait tout ça par cœur sinon c’est certain que l’on se serait perdu ! Un vrai labyrinthe je vous dis. Nous avons prêté attention à l’architecture des maisons et édifices et plus particulièrement aux portes en bois sculpté, qui font leur caractéristique principale. Apparemment, il y en aurait environ 500. Rien que ça ! Pour l’histoire, certaines portes ont de grosses pointes en cuivre. Il s’agit d’une tradition venant d’Inde. Ces pointes consistaient à empêcher les éléphants d’enfoncer les portes.
Nous avons terminé la visite par Darajani Market, l’âme de Stone Town. Un marché très traditionnel vivant. Il est divisé en 4 parties : Les légumes, la poissonnerie, la boucherie, et les épices. La partie des légumes et des épices est assez sympa, et très colorée. Mais la partie poissons… Mon dieu c’est pas possible. Entre les odeurs, et ce qu’on y voit, j’ai eu envie de vomir. Autant vous dire que je ne suis pas rentrée dans la partie boucherie… Si vous voulez savoir pourquoi allez sur Internet et écrivez « Darajani Market boucherie », vous comprendrez rapidement. La visite s’est donc achevée sur ce moment pas très très glamour… Nous sommes rentrés à l’hôtel, et avons tout de suite fait nos valises. En attendant l’heure de rendez-vous avec le taxi, nous avons profité de la piscine et dégusté un dernier bon repas au Kholle House.
Après-midi : Découverte de Nungwi
Après un bon repas à l’hôtel, nous avons quitté Stone Town aux alentours de 13h00, direction le nord de l’île de Zanzibar pour la deuxième partie du séjour. Nous avions regardé l’itinéraire sur Maps pour avoir une idée du temps de trajet : 1h30. Eh bien nous avons mis 2h45… C’est pour vous donner une idée de la route qui vous attend ! Le bitume n’est pas toujours présent, puisqu’une grande partie du trajet était en pierre et terre. Le taxi n’était pas un 4×4 donc c’était vraiment l’aventure ! Un avant goût du safari en quelques sortes.
Sur le chemin nous avons pu voir l’arrière du pays. Beaucoup de palmiers, des champs, du bétail… Nous nous sommes fait peur à plusieurs reprises concernant l’attitude des conducteurs. Mais bon « Ils ont l’habitude ». On a quand même frôlé l’accident à un moment donné…
Mais bref, nous arrivons à notre logement : le Nungwi Dreams, situé sur la côte est de l’île avec une vue magnifique sur l’océan Indien. On va être bien ici !! Les membres de l’hôtel sont très sympas et je pense qu’ils nous ont logé dans l’une des meilleures chambres. La vue sur la piscine et l’océan est incroyable. Le lit est immense, et tellement confortable ! Et la salle de bain est aussi très spacieuse. Nous ne manquons de rien.
Après avoir posé les affaires, nous prenons la décision de faire une promenade pour voir comment cela se passe sur la côte. L’eau est si belle ! Nous avons avec nous le masque alors Max en profite pour aller voir s’il y a des poissons. C’est un gros loupé, il faut marcher sur des dizaines de mètres pour avoir l’eau qui dépasse les chevilles. Il y a plein d’oursins mais heureusement nous sommes équipés de chaussures spéciales. On avait prévu le coup… Par contre l’eau est trouble, on ne voit rien ! Tant pis, ca sera pour une prochaine fois… Demain justement nous avons prévu une excursion pour aller faire du snorkeling !
On rentre donc à l’hôtel, où l’on se pose sur les transats face à cette vue exceptionnelle. C’est le moment de prendre le temps de réaliser notre place sur la planète, c’est juste dingue…
Jour 4 : Mnemba island
C’est parti pour la deuxième excursion sur l’île de Zanzibar ! Nous sommes comme deux enfants, excités à l’idée de partir à l’aventure pour découvrir d’autres merveilles que nous offre notre si belle planète. Nous décollons de l’hôtel aux alentours de 9h00 pour un trajet d’environ une heure. Le temps pour nous de nous réveiller et se mettre en conditions. Nous retrouvons Salehe, notre guide, qui est venu nous récupérer en taxi. Nous allons passer la journée avec lui.
Nous voilà arrivés sur la plage où nous retrouvons Mélanie et Jean-Philippe, un couple de français très sympa qui est également passé par Marjorie et Filbert. Il se trouve que c’était plus pratique pour Salehe de nous réunir tous les quatre sur une même journée pour faire cette excursion. Nous sommes ravis de partager ce moment en leur compagnie. C’est parti ! Chacun prend son bateau, direction l’atoll de Mnemba ! La météo n’est pas avec nous aujourd’hui… Le ciel est chargé de nuages noirs et il commence à pleuvoir. Je suis sur le bateau, je regarde à l’horizon l’île qui se rapproche de plus en plus. J’ai hâte d’arriver car le bateau c’est décidément pas mon truc haha La pluie vient dans ma direction, et avec le vent et la vitesse, je me prends de l’eau dans le visage. Au bout de quelques minutes me voilà toute trempée. Max lui n’a pas grand chose car il est du bon côté du bateau. Il rigole en me voyant… La scène est assez drôle.
Ça y est, nous sommes face à l’île de Mnemba. Pour la petite info, celle-ci appartient à Bill Gates, et nous n’avons pas la possibilité d’accoster sinon… Amende ! La seule possibilité de pouvoir se rendre sur l’île est de séjourner au Lodge and Beyond. Sinon c’est interdit. Nous ne sommes pas les seuls à regarder l’île… Une vingtaine de bateaux de touristes est là aussi. Nous retrouvons le bateau de Mélanie et Jean-Philippe. Les barques sont collées, et nous en profitons pour récupérer les palmes. Il n’y a pas ma taille, j’ai vraiment des petits pieds. J’essaye tout de même la plus petite paire mais je ne suis pas à l’aise, j’ai peur de la perdre une fois dans l’eau… En plus je n’ai jamais plongé avec des palmes. Du coup je décide de ne pas les mettre. Au lieu de descendre du bateau pour nager, Salehe informe les « Capitaines » en Swahili. Bien sur avec Max nous sommes largués. Pourquoi nous reprenons le large au lieu de faire comme tous les autres bateaux et nager ici, en face de cette superbe île ? THAT IS THE QUESTION. Ça sera la surprise… Je regarde Max. Max me regarde. Nous sommes dans l’incompréhension et c’est assez marrant. Nous longeons donc l’île en direction de…. Nulle part ! En face de nous : rien, à part l’horizon. C’est si beau… Il se remet à pleuvoir mais cela ne gâche en rien ce moment. Le contraste entre le blanc du sable et le turquoise de l’eau est incroyable. J’ose imaginer la couleur de l’eau lorsque le soleil est de sortie !
Au bout d’une quinzaine de minutes, nous arrivons sur un autre spot de plongée. Salehe nous explique qu’à cet endroit c’est moins profond et l’eau est claire. PAR-FAIT, nous pouvons y aller. Max se jette le premier. Puis je saute à mon tour. Je le vois s’en aller, assez rapidement, vers le large. Bon, moi je n’ai pas les palmes je ne vais pas aussi vite que lui et je n’aurai pas la force de le rejoindre. Du coup je mène ma petite vie autour de notre bateau, et découvre les fonds marins. C’est tout simplement magique, les poissons sont tout autour de moi, ils sont beaux et je m’amuse à essayer de les toucher. C’est un moment fort. Jusqu’à ce que je sorte la tête de l’eau. Mais où suis-je ? Où est mon bateau et Max alors ? Il y a beaucoup de courant et je n’arrive pas à me rapprocher. De l’eau est entrée dans mon masque, il y a de la buée, je ne suis pas vraiment à l’aise… Prise dans un moment de panique, mon sauveur vient me récupérer. J’explique à Max ce qu’il se passe et lui dis que je souhaite retourner sur le bateau. Je m’appuie sur lui et il me tire, pour me ramener à bord. Heureusement qu’il a les palmes… Je remonte, tout va bien. Le Capitaine nous a en plus préparé un plateau de fruits. Je me jette dessus et me repose pendant que Max continue d’explorer les coraux.
Il est temps de partir. Salehe, nous explique qu’au large de Mnemba il est possible de rencontrer des dauphins. Ce n’était pas du tout certain mais c’est arrivé ! Notre Capitaine crie « Dolphins » en pointant du doigt le large. Nous avons eu la chance d’apercevoir 2 dauphins à la surface. J’ai eu envie de pleurer tellement j’étais émue de les voir dans ce cadre. Une belle surprise qui ponctue ce moment de snorkeling.
Nous retournons au premier spot, pour effectuer une deuxième session de plongée. Pour ma part, je n’ai plus trop envie de retourner dans l’eau avec le petit incident de tout à l’heure. Je reste donc sur le bateau avec les Capitaines qui eux aussi sont restés. J’en profite pour manger des fruits et me reposer avec le soleil qui est de retour. C’est très agréable. Je jette un œil de temps en temps pour voir si tout va bien. Max à l’air d’un poisson dans l’eau. Je suis contente qu’il profite autant ! Nous sommes restés moins longtemps à cet endroit car il y avait apparemment moins de poissons ici. Nous reprenons le chemin du retour direction la plage qui se situe en face de l’île de Mnemba. Une fois arrivé, c’est le déluge ! Il pleut si fort, et nous n’avons rien pour nous abriter. Salehe court devant nous. Mélanie et Jean-Philippe sont avec nous et ils courent également à côté. Entre temps Max a perdu une tong dans la précipitation. Mais notre capitaine tel un héros a couru jusqu’à nous pour lui rapporter. Fou rire général sous la pluie, sur une plage paradisiaque, avec un sable blanc comme je n’avais jamais vu auparavant. La scène est improbable. Au bout de 5 minutes de course, nous voilà arrivés dans notre petite cabane. Nous sommes abrités, et cela fait du bien. On s’assied tous autour d’une grande table en bois pour déjeuner tous ensemble. C’est très convivial et très rustique. Salehe nous apporte le repas préparé par un chef : un barbecue de fruits de mer et des frites ! Nous sommes là pour reprendre des forces après cette matinée chargée. On en profite pour discuter avec Mélanie et Jean-Philippe sur leur expérience. Ils ont commencé par le safari et repartent d’ici deux jours en France. Du coup ils ont pu nous raconter leur voyage et commencer à nous vendre du rêve sur le safari. Ils n’ont pas voulu nous montrer leurs photos ni nous dire quels animaux ils avaient vus pour nous laisser la surprise. J’ai trouvé ça super de leur part même si j’avais qu’une envie c’était qu’ils me montrent tout. Une question me venait de suite en tête : Avez-vous vu des bébés lions ? Il faudra être patient et attendre notre moment dans la savane pour avoir la réponse…
Après le déjeuner, le soleil est de retour pour notre plus grand bonheur. Direction la plage ! Nous installons nos affaires et nous en profitons pour nous poser. Bon cela n’a pas duré longtemps, je n’arrive pas à tenir en place… J’ai du rester assise sur ma serviette environ 2min30. Je me précipite vers l’eau et pars à la recherche de coquillages. Qu’est ce que j’aime marcher au bord de l’eau, c’est si paisible. Il n’y a personne en plus, nous avons la plage rien que pour nous ! On découvre un bateau sur le sable : l’endroit parfait pour installer l’appareil et en profiter pour réaliser quelques photos souvenirs. On ne veut pas partir d’ici !
Jour 5 : Nungwi Beach
Le lendemain, nous avons eu envie de découvrir la région. Après avoir flâner à l’hôtel, nous avons pris nos sacs à dos direction la plage. Notre idée de départ ? Longer la côte à pied pour rejoindre le quartier le plus vivant, situé à l’opposé, sur la côte ouest. Bon… C’était marrée haute du coup on a vite fait demi-tour car impossible de marcher sur la plage. Plan B : y aller en taxi. Nous y étions en 10 minutes du coup. Le chauffeur nous arrête devant l’hôtel Langi Langi Beach Bungalows où nous avons mangé une pizza accompagnée d’un cocktail. La vue est incroyable depuis la terrasse et il y a même un escalier qui mène directement à l’eau si jamais il nous prend l’envie de nous baigner.
Après avoir mangé, nous repartons à pied, vers l’inconnu. Nous prenons un chemin au hasard qui nous fait traverser tous les restaurants et hôtels du coin. La végétation est incroyable, il y a beaucoup de palmiers et de fleurs exotiques : tout ce que j’aime. De temps en temps nous apercevons la couleur de l’eau… Regardez le contraste entre le bleu turquoise de l’eau et le ciel noir malgré les rayons de soleil qui sont quand même présents. C’est juste dingue. Nous arrivons finalement à la plage principale de Nungwi. Il faut savoir que Nungwi est la partie la plus touristique de Zanzibar car l’endroit est prisé pour ses plages « cartes postales”. Et cela se comprend… Ici, au nord de l’archipel, le phénomène des marées qui touche la côte est à peine perceptible, ce qui permet de se baigner à toutes les heures de la journée. Personnellement je n’ai pas trouvé qu’il y avait énormément de monde. Je compare à la France, où en Corse par exemple où nous sommes les uns sur les autres. Ici ce n’est pas le cas, et tant mieux. Les gens passent plus de temps à marcher sur la plage plutôt qu’à se poser sur leur serviette. Nous avons donc posé nos affaires sous un bloc rocheux, l’unique coin ombragé de la plage. Nous venons de manger, il est 13h00 et le soleil tape très fort. Il fait une chaleur !!! Pour ne pas avoir une insolation nous allons tout de suite nous baigner. L’eau est bonne, claire et il n’y a pas d’algues. On décide de sortir les masques pour aller voir ce qu’il se passe en dessous de nous. Et bien nous n’avons pas été déçus : toute une famille de poissons vit ici. Ce ne sont pas les mêmes qu’hier, il y en a des tout fin mais hyper longs avec une sorte d’aiguille en guise de nez. Il fait un peu peur d’ailleurs, j’ai l’impression que si je m’approche trop je vais me faire piquer. En fouillant sur Internet je viens de voir qu’il s’agissait de poisson trompette. Nous avons également vu pas mal d’oursins, des étoiles de mer, et des rascasses volantes appelées également poisson-lion. Nous avons passé l’après-midi entière dans l’eau. On faisait quelques poses sur notre serviette, mais à chaque fois au bout de 5 minutes on avait trop chaud du coup on retournait se baigner.
Aux alentours de 17h00 nous avons quitté la plage pour aller prendre un verre sur le rooftop de l’hôtel le Z. La vue est dingue de là-haut ! Nous avons devant nous un superbe panorama entre la plage et l’océan Indien. Le coucher de soleil sur Nungwi vaut la peine d’être admiré depuis ce bar-restau. La plage est très animée en fin d’après-midi : il y a des musiciens et même un tournoi de beach soccer ! C’est très chaleureux j’ai beaucoup aimé l’ambiance qui s’est dégagée. Pour terminer la journée, nous avons dîné au Macis, sur les conseils de Marjorie, un restaurant tenu par des français situé tout près du Z.
Jour 6 : Détente à l’hôtel
Aujourd’hui rien ne va plus ! Je suis complètement KO. Allez savoir pourquoi… Hier soir, vous vous souvenez, on a bu un verre sur le rooftop de l’hôtel le Z. Et bien j’ai pris un cocktail dans lequel il y avait du sprite… Et après au restaurant le Macis, j’ai pris une salade grecque. Très bonne puisque j’ai mangé plusieurs bouchées avant de comprendre qu’il y avait du citron dans la mozza… Etant allergique au citron je ne vous raconte pas l’histoire ! Bon si, justement je vais vous la raconter ! Je me suis retrouvée dans un état second, très bizarre. j’avais l’impression d’être droguée. Je n’arrivais pas à tenir sur ma chaise, je voyais flou, et je n’avais aucune force. Pour vous dire je n’arrivais même pas à soulever mon verre d’eau… Max a eu peur. Il me disait « Oh chérie, reste avec moi là« . Mais ce n’était vraiment pas évident. J’ai bu beaucoup d’eau, j’ai mangé du pain. Et mon état est redevenu normal au bout d’une trentaine de minutes. La nuit de sommeil m’a fait le plus grand bien. Au petit-déjeuner ça allait aussi mais à partir de 10h00 je me suis sentie affaiblie. Cela ne s’est pas arrangé au court de la journée. Je suis restée au lit une bonne partie de l’après-midi. Max quant à lui est allé chiller au bord de la piscine. En fin de journée je suis allée prendre l’air sur les transats. Sur la photo où je suis de dos en tailleur, il ne faut pas croire mais ça n’allait pas fort. J’ai cependant bien aimé être patraque dans ce genre d’endroit… Allez demain ca ira mieux, en plus on change d’endroit !
Jours 7 : Arrivée à Jambiani
Il est temps de dire au revoir à Nungwi ! Ce matin je vais mieux, j’ai passé une bonne nuit et j’ai hâte de découvrir une autre partie de l’île. Nous partons de l’hôtel aux alentours de 9h00. Après 1h45 de route nous voilà arrivés dans notre nouveau logement pour les trois prochains jours : l’hôtel The Loop, un hôtel les pieds dans le sable et dans l’eau. Il s’agit d’une petite structure où les 14 chambres sont toutes disposées en rez-de-chaussée autour de la grande piscine rectangulaire. La décoration est soignée, le cadre est paradisiaque avec tous ces palmiers autour de la piscine. C’est un endroit intimiste idéal pour se relaxer. Pendant que l’équipe préparait notre chambre, nous nous sommes posés dans le salon extérieur tout en sirotant un jus d’ananas fait maison gentiment offert. Une dame est venue vers nous et nous a fait un briefing sur l’hôtel. Une heure plus tard (c’était un peu long), nous avons pris possession de notre chambre. Elle est très propre et bien conçue. Il y a trois pièces : la pièce principale avec le lit, une petite pièce à droite où l’on peut mettre nos valises et nos objets de valeur dans le coffre fort, et une pièce à gauche du lit où il y a la douche et les toilettes. Il n’y a pas de porte, mais des rideaux pour séparer les pièces. La wifi fonctionne moyennement, à cause du monde qui est dessus. Dehors, juste devant notre chambre il y a deux chaises et un hamac. C’est vraiment sympa. Je prends le temps de me poser et d’admirer la vue depuis le hamac. C’est incroyable, nous allons vivre ici les pieds dans le sable 24h/24. Une grande première.
Nous passons l’après-midi aux alentours de l’hôtel. Chambre / piscine / plage. Je pense que ça va être ça pendant les trois jours ! Et cela tombe bien car j’ai besoin de me reposer, pour me remettre de mon petit coup de mou. Nous nous sommes baladés sur la plage, c’était calme, il n’y avait personne. Marjorie m’avait prévenu, Jambiani est un petit village authentique et calme, préservé du tourisme de masse. On y vient pour se reposer, et respecter la tranquillité de ceux qui ont choisi de venir passer leur vacances de ce côté-là de l’archipel. La plage est très très belle, la couleur de l’eau est magnifique, c’est évident : nous sommes dans une carte postale.
De retour à l’hôtel, nous nous sommes posés sur des transats face à l’océan. Max a lu son bouquin pendant que moi j’étais sur Internet. Surprise en ouvrant Instagram : mon ami Charly me dit dans un message qu’il a fini de traiter les photos du mariage. Je fonce lui répondre et en quelques minutes j’ai déjà la première photo sous mes yeux. Je suis si heureuse. La connexion n’était pas terrible comme je le disais un peu plus haut. Du coup j’ai mis 1h30 pour visionner une dizaine de photos. Oui on peut dire que j’étais motivée haha
Après le coucher du soleil nous sommes partis manger, sur les conseils de Marjorie, dans le restaurant qui est collé à l’hôtel. Bahari Pizza : une pizzeria tenue par une italienne, Stefani, amie de Marjorie. On a demandé à la voir pour se présenter. Le courant est très bien passé, nous avons discuté. Elle est très accueillante, très souriante et adorable puisqu’à la fin du repas elle nous a offert deux cookies en forme de cœur. Petite remarque, partout à Zanzibar les restaurants ne ferment pas très tard. Je vous conseille d’y aller assez tôt, avant 21h00. Pour notre part, depuis le début du séjour nous sommes complètement décalés. On se lève le matin vers 7h00, à 18h30 on a la dalle, à 20h00 on a fini de manger, à 21h30 max on dort. Au début ce n’était pas évident mais nous avons pris le rythme et finalement il nous plaisait beaucoup. Ce soir-là, après la pizza et notre épisode de Prison Break, nous nous sommes couchés tôt car nous avions prévu de nous lever de bonne heure pour assister au lever du soleil… à 6h15.
Jours 8 : Jambiani
Ce matin le réveil pique. Il est 06h00, nous devons nous lever pour voir le lever du soleil sur l’océan indien. Je ne suis pas réveillée mais toute excitée à l’idée d’assister à ce spectacle. Je regarde par les volets, dehors il y a personne. Les coussins des transats ne sont pas installés autour de la piscine, le bar est vide, le buffet du petit déjeuner n’est pas encore installé, le vent souffle sur les palmiers… J’adore cette ambiance. Je prépare mon appareil photo et la go pro tandis que Max fait des petits bruits. Je crois qu’il n’a pas envie de se lever ! Je le bouscule un peu et le voilà debout cinq petites minutes plus tard. Nous voilà prêts !
Après avoir longé la piscine, nous arrivons sur la plage face à l’océan. Il n’est pas encore sorti, nous ne sommes donc pas en retard. Yes ! Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée puisqu’un monsieur et ses deux enfants attendent comme nous, les appareils photos dans les mains, le spectacle. Et forcément il s’agit d’une famille française. Ils sont debout sur la plage, nous sommes assis sur un banc. Et là, le miracle se produit. Deux chats sortent des buissons ! Ils jouent, se chassent et poussent des petits bruits. Je fonds ! Le plus petit est un chaton tigré, il ressemble à Gala,et le plus grand est roux, alors on pense tout de suite à Dali. C’est dingue quand même. D’où sortent-ils ? Et comment cela se fait qu’ils débarquent à mes pieds à 6h00 du matin ? Quoiqu’il en soit je suis aux anges. Je joue avec eux en attendant Monsieur Soleil qui se laisse clairement désirer. On a eu beau me dire qu’il ne fallait pas toucher les chats, je n’ai pas pu m’en empêcher, du moins avec le petit kiki ! En même c’est impossible de résister là… Bref Max me dit de lever la tête car ca y est, le soleil est bien là. On a eu peur de pas pouvoir le voir car il y avait des nuages qui le cachait mais le voilà déjà un peu plus haut que l’horizon, et le spectacle est magnifique. Le temps semble être suspendu. On a bien fait de se lever et même Max est d’accord avec ça. Bon cela ne l’a pas empêché de retourner au lit pour poursuivre sa nuit… Quant à moi, je reste ici et j’en profite pour faire le tour de l’hôtel pour prendre quelques photos. Il y a personne, le soleil tape sur les palmiers, le bâtiment, les meubles… La lumière est magnifique.
Après le petit déjeuner que nous avons pris aux alentours de 08h00, nous avons eu envie de découvrir l’autre côté de la plage. Hier nous étions partis à gauche, ce matin nous allons à droite ! La plage de Jambiani est longue d’environ 6km. Celle-ci est un peu exposée au vent, ce qui évite d’avoir trop chaud, et elle est affectée par le phénomène des marées. Pour info, la marée monte et descend toutes les 6 heures. A marée haute, on peut observer les hommes qui partent pêcher sur les boutres, ces bateaux traditionnels à la voile triangulaire blanche le plus souvent. A marée basse, ce qui est le cas, on peut observer les dames qui cultivent les algues. Elles sont très méticuleuses et c’est sympa de les regarder faire. Beaucoup plus loin, vers l’horizon nous voyons des kitesurf. Ils ont l’air de se faire plaisir ! Notre balade matinale est si agréable. On a rien pris avec nous à part un téléphone. Il fait bon mais pas trop chaud, on est tranquille, en amoureux et on discute de tout et rien. Comme deux enfants on part à la recherche d’espèces telles que le crabe, ou les étoiles de mer. J’ai réussi à en chopper un d’ailleurs. Je vous présente Jean-Charles (le prénom que je donne à tous les crabes qui croisent ma route), il est tout petit, blanc, voire transparent, et marche à vitesse grand V. Je ne suis pas peu fière d’avoir réussi à l’attraper. Evidemment je l’ai relâché au bout de quelques secondes, juste le temps pour moi de lui faire un bisou… Oui je suis un peu folle mais j’aime bien donner de l’amour à la nature !
Nous avons fait demi-tour au bout d’une bonne heure de marche. En rentrant nous avons mangé au restaurant de l’hôtel et l’après-midi nous avons rencontré Raphaël et Delphine, un jeune couple de mariés, eux aussi en pleine lune de miel. Ils rentraient de leur safari, donc on a pu échanger sur ce qu’ils en avaient pensé. De notre côté on leur racontait notre séjour à Stone Town, et Nungwi. Nous avons chillé autour de la piscine une bonne partie de la journée, puis nous avons pris l’ordi de Max pour bosser un peu. Oui, j’ai bien dit bosser. On a un peu trouvé le temps long ici, et ce n’est pas une blague. On a pas de raison à cela mais c’est juste que nous avons eu une discussion sur notre avenir et sur notre retour sur Bordeaux. Du coup nous étions hyper motivés à trouver de nouveaux projets, de nouvelles collaborations pour notre marque Duodem. Cela nous a fait du bien de reparler de tout ça. Demain ca ira mieux car nous avons une excursion de prévue. Et pas n’importe laquelle…
Jour 9 : Dauphin et Singes
Matin : Kizimkazi
Il est 08h15, nous sommes dans le taxi avec notre guide Salehe direction le sud-ouest de l’île pour aller voir les dauphins à Kizimkazi. Je suis mitigée à l’idée d’y aller. Pourquoi ? D’un côté j’adore les dauphins, cela me met dans un état de bonheur intense. Mais de l’autre côté, j’ai lu des avis négatifs sur Internet avant de prévoir cette excursion, qui ne me laissait pas indifférente. Lorsque vous taperez sur Google « Kizimkazi Zanzibar » vous trouverez en majuscules « N’ALLEZ PAS VOIR LES DAUPHINS A KIZIMKAZI ». Bon cela mérite d’être clair… J’ai quand même fouillé pour voir d’autres avis pour comprendre quelles en étaient les raisons. Voici quelques extraits de témoignages :
- Une trentaine de bateaux qui entourent un groupe de dauphins. Pitoyable et dangereux pour ceux qui osent se jeter à l’eau.
- Mon Dieu, ces tours sont horribles. On a impression de faire une chasse avec ces vingtaines de bateaux qui entourent les dauphins et tous ces touristes qui sautent au milieu des dauphins, essayent de les toucher en les griffant avec leurs palmes. J’en ai pleuré, je n’ai pas pu me baigner je ne pouvais pas participer à cette horreur !
- C’est vrai que cela doit être vraiment marrant de désorienter les dauphins dans leur milieu naturel. Il y a bien d’autres choses à faire et à voir que de participer à une chasse pareille.
- Arrivés sur place, nous retrouvons une quinzaine d’autres bateaux, qui chassent littéralement les dauphins. Ils s’en approchent au plus près, à tel point que les dauphins fuient sous l’eau. Dès que l’un sort la tête de l’eau, tous les bateaux se ruent sur lui. Les touristes sautent du bateau, sur les dauphins, pour arriver à apercevoir depuis l’eau une forme sous-marine. Les dauphins sont tout simplement traqués. Nous vous déconseillons fortement cette activité qui nuit au bien-être des dauphins.
Malgré les commentaires mitigés nous y sommes allés, histoire de se faire notre propre avis. Et franchement nous n’avons pas du tout eu cette sensation. Déjà nous étions seuls. Peut-être que comme il était 09h00, les bateaux avaient déjà fait leur excursion et étaient rentrés au port. Salehe nous avait prévenu qu’il fallait y aller très tôt le matin pour avoir plus de chance de voir les dauphins, mais nous avions refusé car le buffet du petit-déjeuner n’ouvrait qu’à 08h00. Finalement on a bien fait car nous n’étions pas dérangés par les autres bateaux. C’est peut-être pour cette raison que nous n’avons pas ressenti cette « traque » comme ils le disent tous… Ensuite les dauphins n’ont pas eu l’air traumatisé par nous. Au contraire, ils restaient tout près de notre bateau qui était à l’arrêt. Ils jouaient, on les voyaient sauter, c’était magique. Au bout de quelques minutes ils ont fini par partir. J’ai bien envie de dire que c’est normal, les dauphins n’ont pas l’habitude d’être statique. Je rappelle qu’ils sont libres dans l’océan Indien. Ils peuvent aller où bon leur semble et ce ne sont pas les bateaux qui leur font peur. Et je pense que si c’était le cas, ils s’en iraient bien loin et feraient en sorte qu’on ne puisse pas les retrouver… Ils sont sous l’eau. Nous, nous sommes sur l’eau. A aucun moment ils se sont retrouvés bloqués ! Passons… L’idée de cette excursion est de les voir mais aussi de nager avec eux dans leur élément naturel. Un moment complètement dingue à vivre. Pour ma part je me suis contentée de rester sur le bateau, car je n’avais pas de palmes et je me suis remémorée la première sortie de snorkeling. J’étais déjà hyper heureuse de les voir du bateau. Max quant à lui à oser se jeter à l’eau pour les voir en-dessous. Les premières fois n’ont pas été une réussite car ils nagent très vite ces petits choux. Max n’a pourtant pas baissé les bras et a fini par les approcher de très près. Je repérais Max dans l’eau avec son tuba orange fluo qui ressortait de l’eau. Il a nagé à une vitesse de folie, c’était impressionnant. J’ai donc compris qu’il arrivait à tenir le rythme des mammifères marins. Quand il est revenu avec nous, sur le bateau, il a dit que c’était incroyable. J’ai eu envie de pleurer tellement j’étais heureuse pour lui. Il a pu répéter l’expérience plusieurs fois et je suis très contente car il a pu filmer quelques images avec la gopro. On voit sur une des vidéos à quel point les dauphins sont près de lui. Il est entouré d’une quinzaine de dauphins, c’est extraordinaire. Il est resté facilement trois bonnes minutes avec eux. Un rêve. D’ailleurs quand il en parle, ce moment reste son meilleur souvenir du voyage.
Nous n’avons donc pas regretté d’avoir vécu cette expérience. Peut-être que si il y avait eu beaucoup de touristes avec nous, donc beaucoup de bateaux, nous n’aurions pas vécu la même chose. C’est pourquoi je suis tout de même réticente à l’idée de faire du commerce sur le dos des animaux, même s’il est vrai qu’ils sont dans leur milieu naturel. Je me mets à la place des personnes qui ont écrit ces témoignages négatifs et je reconnais que je n’aurais pas pu le supporter. En conclusion, je n’encouragerai pas ce type d’excursion.
Après-midi : Forêt de Jozani
Sur la route du retour vers Jambiani, nous avons fait un stop par la forêt de Jozani, poumon vert au cœur de l’île. Ce parc national de 50km² seulement, n’est pas moins riche d’une faune exceptionnelle. La visite commence autour de 12h00 et sera menée par Salehe en trois parties. La première partie de la visite est basée sur la forêt. Salehe nous fait découvrir les différentes espèces d’arbres plantés et primaires, des végétaux rares comme l’acajou rouge ou le takamaka. Toute une zone de la forêt est réservée à la préservation d’espèces rares comme le céphalophe d’Ader, le singe bleu, le daman, le galago et quelques dizaines d’espèces de papillons multicolores. On se sent tout petit ici. Les arbres sont si hauts… La ballade aura duré une trentaine de minutes.
La deuxième partie est celle qui m’intéresse le plus. Nous allons voir des singes, et pas n’importe lesquels puisque nous avons l’occasion d’approcher de près une espèce endémique rare : le colobe roux. C’est la star de cette réserve. Il est reconnaissable par son pelage tricolore, blanc côté ventral, roux côté dorsal et un petit gilet à longues manches noires. Les colobes font partie d’une famille de singes qui ont la particularité de ne pas avoir de main préhensile (qui forme une sorte de pince grâce à la position opposée du pouce). Ils consomment des feuilles, graines et fruits non mûrs. J’avais peur de ne pas pouvoir les approcher mais au contraire, il est très facile de les observer de près dans la forêt de Jozani car ils sont très sociables. Malheureusement, le colobe roux est une espèce en danger. La route qui est juste à côté n’est pas là pour arranger les autres. Salehe nous a d’ailleurs montré un bébé singe qui était tout triste car il venait de perdre ses parents, écrasés sur la route d’à côté. Quelle tristesse… C’est celui qui est tout recroquevillé dans l’arbre, sur la 5ème photo.
Le prix de l’entrée est en majeure partie utilisé pour faire vivre le projet de conservation de Jozani. En visitant le parc, vous contribuez donc à la préservation de cette incroyable jungle et des animaux et végétaux qui l’habitent. Et afin de garantir au maximum leur bien être dans ses zones protégées, il est important de prendre quelques précautions :
- Ne vous approchez pas trop près (même s’ils vous laissent faire) et ne tentez pas de les caresser
- Ne prenez pas de photo avec le flash
- Ne leur donnez pas à manger. Ils n’en ont pas besoin car la forêt leur fournit tout ce qui leur faut et vous risqueriez de leur donner des aliments non adaptés et donc de les rendre malades. PAS DE BANANE ! De plus, nourrir des animaux sauvages contribue à une forme de domestication nuisible, car elle rend les animaux dépendant des humains et bien souvent agressifs.
La troisième partie de la visite s’est faite un peu plus loin. Nous avons repris le taxi et roulé environ 5 minutes pour découvrir la mangrove. Cet étonnant écosystème est impressionnant. Les mangroves sont indispensables à de nombreuses espèces marines et terrestres. Elles permettent de limiter l’érosion du littoral et d’atténuer l’impact des aléas climatiques. Elles servent de lieu de nidification pour de nombreux oiseaux mais aussi de lieu de nurserie pour une multitude de poissons.
Un peu de savoir : Les alevins déposés peuvent grandir à l’abri des prédateurs qui ont du mal à circuler dans les racines en échasse des palétuviers. Une fois ces juvéniles devenus grands, ils repartent dans les récifs coralliens situés un peu plus loin en mer. Sur les branches d’un palétuvier, on trouve des huitres, des éponges, des moules, des mollusques, et dans leurs racines, des petits poissons et des crabes.
J’ai beaucoup aimé marcher sur la passerelle qui permet de se promener au dessus des marécages. Les racines aériennes qui émergent de l’eau sont presque flippantes. Ce qui nous a marqué aussi : la multitude de crabes qui se cachent dans la vase. On a même assisté à une bataille entre deux crabes. On peut le voir sur la photo 8. Après cette chouette balade nous sommes rentrés à l’hôtel pour profiter de la piscine. Et le soir, surprise… Des vaches sur la plage au coucher du soleil. Un beau spectacle encore une fois.
Jour 10 : Détente et départ pour Arusha
Il est l’heure de quitter Zanzibar ! Ce matin nous rangeons nos affaires car nous devons libérer la chambre pour 10h00. L’équipe de l’hôtel nous a dit que nous pouvions profiter de la piscine jusqu’au dernier moment. Il fallait pas nous le dire deux fois… On savoure chaque instant de cet endroit paradisiaque. Avec Max, on refait le résumé de ce que nous avons vécu en une semaine. Nous sommes si heureux, si détendus, si amoureux… C’est le bonheur. Et notre seule hâte est de prendre l’avion pour vivre la partie que l’on attend le plus de ce voyage de rêve : le fameux safari ! Dans quelques heures nous seront sur la terre du roi lion, et j’ai les frissons rien que d’y penser… HAKUNAMATATA !
Conseil
A Zanzibar, veillez porter des tenues « décentes ». Le continent (safari) est majoritairement chrétien et l’archipel est majoritairement musulman. Les Zanzibarites sont tolérants avec les touristes mais il est bienvenu de ne pas trop se dénuder notamment à Stone Town, la « ville de Zanzibar ». Les dames sont voilées mais le visage est découvert la plupart du temps. Dans vos hébergements au bord des plages, vous pourrez porter des tenues plus légères (shorts, jupes, robes, débardeurs…) et des maillots de bain, évidemment. Toutefois, n’oubliez pas que la grande majorité du personnel est musulmane. Prévoyez des chaussons en caoutchouc pour protéger vos pieds si vous souhaitez marcher aux endroits où l’eau s’est retirée, à marée basse (côte est – Jambiani, Paje, Pingwe, Matemwe…). Chapeau, protection solaire et lunettes de soleil sont indispensables à Zanzibar. N’oubliez pas le spray anti-moustique !
Infos pratiques
Stone Town – Nungwi : 2h00
Nungwi – Jambiani : 1h45
Jambiani – Kizimkazi : 35 minutes
Jambiani – Stone Town : 1h30
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Emma says
La couleur de l’eau est tellement belle, c’est fou ! Vous avez vraiment choisi le lieu parfait pour votre lune de miel. C’est tout simplement magnifique !